Fiche n° 3 - Dialogue et amitié sociale — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Fiche n° 3 - Dialogue et amitié sociale

Troisième "fiche" de relecture de "Fratelli Tutti" dans le cadre de l'année de la fraternité voulue par notre évêque, Mgr Pascal Delannoy.

Dans notre société mondialisée, le pape nous invite à prendre une nouvelle voie pour une nouvelle culture : « Entre l’indifférence égoïste et la protestation violente, une option est possible : le dialogue ».

Pour aborder ce que le pape a en tête quand il parle d’amitié sociale, nous pouvons lire une histoire qu’il raconte dans une rencontre avec des jeunes à la Havane en 2015 : « A Buenos Aires, dans une nouvelle paroisse, dans une zone très, très pauvre, un groupe de jeunes de l’université construisait des salles de réunion. Et le curé m’a dit : "pourquoi ne viens-tu pas un samedi et comme cela, je te les présente ?". Ils travaillaient les samedis et les dimanches pour la construction. C’étaient de jeunes gens et de jeunes filles de l’université. Je suis arrivé et je les ai vus, et il [le curé] me les présentait : "celui-ci est l’architecte – il est juif –, celui-ci est communiste, celui-ci est catholique pratiquant, celui-ci est…". Tous étaient différents, mais tous travaillaient ensemble pour le bien commun. Cela s’appelle amitié sociale, chercher le bien commun. » (pape François, Rencontre avec les jeunes, La Havane, Cuba, 20 septembre 2015)
Ce dialogue est nécessaire entre les générations, entre les peuples, car tous nous sommes peuple, et être peuple, c’est entre autres avoir cette capacité de donner et de recevoir en demeurant ouvert à la vérité.
Dans ce chapitre, comme dans tous les autres d’ailleurs, le pape insiste sur le fait que ce dialogue est nécessaire pour promouvoir le bien commun et qu’il ne peut être authentique que s’il respecte le point de vu de l’autre.

La parole de Dieu :
Le dialogue est présent dans toute la bible, c’est une des manières dont Dieu se révèle à l’humanité.
« Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. Si quelqu’un donne sa vie pour ses amis, c’est la plus grande preuve d’amour. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs. En effet, le serviteur ne sait pas ce que son maître fait. Je vous appelle mes amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu chez mon Père. » (Jean 15, 12-15)
D’autres passages de l’évangile, sur le dialogue et l’amitié sociale : Genèse : 18, 16-33 ; Deutéronome 7.6 ; Ecclésiaste 4 :9-12 ; Première lettre de Pierre 4 :8-10 ; Jean 4.20

Dans la vie
Dans notre quotidien, de manière personnelle où dans nos engagements associatifs, politiques ou pastoraux, nous faisons l’expérience du dialogue. Celui-ci peut être parfois difficile, un simple échange fébrile, pas sincère. Mais il nous arrive aussi de faire l’expérience d’une écoute, d’un dialogue authentique qui nous rejoint au plus profond de notre être et qui nous encourage ou qui nous invite à une conversion.

Dans ce chapitre 6, l’encyclique nous donne des repères, nous en citons ici quelques-uns :
1. Penser ce chapitre comme une nouvelle culture, celle de la rencontre.
2. Ne pas confondre en général le dialogue avec quelque chose de très différent : un échange fébrile d’opinions sur les réseaux sociaux, à partir d’informations provenant de médias pas toujours fiables. (§ 200)
3. Le manque de dialogue implique que personne, dans les différents secteurs, ne se soucie de promouvoir le bien commun… (§ 202)
4. Le dialogue est aussi en vue du bien commun (§ 205)
5. Le relativisme n’est pas une solution (§ 206)
6. Dans une société pluraliste, le dialogue est le chemin le plus adéquat pour parvenir à reconnaître ce qui doit toujours être affirmé et respecté, au-delà du consensus de circonstance. (§211)
7. La vérité est « ce qui correspond à notre réalité la plus profonde » (§206)
8. Une culture nouvelle ; invitation à développer la culture de la rencontre (§ 215)
9. Le bonheur de reconnaître l’autre. Cela implique l’effort de reconnaître à l’autre le droit d’être lui-même et d’être diffèrent. (§ 218)
10. Retrouver la bienveillance (§ 222 et 223)

Des passerelles avec Laudato Si’
Le fondement du consensus : « Lorsque la culture se corrompt et qu’on ne reconnaît plus aucune vérité objective ni de principes universellement valables, les lois sont alors comprises et imposés uniquement comme des arbitraires et comme des obstacles à contourner » (Laudato Si’, p. 896 n°123)

Des passerelles avec Amoris Laetitia
Le bonheur de reconnaître l’autre implique qu’on dise « des mots d’encouragement qui réconfortent, qui fortifient, qui consolent, qui stimulent », au lieu « de paroles qui humilient, qui attristent, qui irritent, qui dénigrent » (Amoris Laetitia, n°100, p. 351).

Des questions pour y réfléchir personnellement ou en groupe
Dans les repères que nous donne le pape François, est-ce je me sens concerné(e) personnellement et/ou collectivement ?
Que puis-je faire à mon niveau pour progresser sur une nouvelle culture de la rencontre ?
Après le partage, qu’est-ce que j’ai envie d’exprimer : une question ? un cri ? une prière ?

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