une chance pour notre Eglise !
Frères et Sœurs religieux, nous vous rencontrons un peu partout dans notre diocèse : vous êtes présents dans les paroisses mais aussi dans les quartiers et cités. Vous prenez des responsabilités au sein de nos communautés chrétiennes mais aussi dans diverses associations qu’elles soient ou non confessionnelles. Vous avez à cœur de manifester l’amour du Christ par un engagement mais aussi par un regard ou une parole.
En réponse à un appel de Dieu vous avez inscrit vos pas dans ceux de votre fondateur, séduits par son message et son charisme. Pour marcher sur ce chemin vous avez fait le choix d’une vie communautaire et vous avez prononcé les vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance devenus tellement étrangers à notre monde.
Le 17 avril dernier, dans le cadre magnifique des Alpes, Sœurs Niry et Tantely, de la Congrégation des Sœurs de Notre-Dame de la Salette, ont prononcé leurs vœux solennels et définitifs. Nous les connaissons bien dans notre diocèse par leur présence dans les communautés de Neuilly-sur-Marne et de Bondy. Le 27 juin prochain, Xavier, de la Congrégation des Fils de la Charité sera ordonné prêtre à Saint-Ouen où il est maintenant présent depuis plusieurs mois. Ces deux événements nous invitent à vous remercier non pas d’abord pour ce que vous faites mais pour ce que vous signifiez.
Vous vivez en communauté, sans vous choisir les uns les autres, originaires souvent de pays différents. En Seine-Saint-Denis, nous savons combien l’acceptation de l’autre dans sa différence et le partage de l’existence quotidienne sont parfois une épreuve. Par votre vie communautaire, vous posez le signe que l’amour du frère et de la sœur, demandé par le Christ est possible, vous témoignez alors d’une espérance en l’autre dont notre société a bien besoin.
Votre choix de la chasteté, de la pauvreté et de l’obéissance, loin d’avoir l’image contraignante que lui prête souvent notre monde, est le synonyme d’une fidélité, d’une liberté et d’une disponibilité que vous voulez vivre comme autant de signes d’un don de vous-mêmes à Dieu, dont les hommes, croyants ou non, peuvent déjà recueillir les fruits. Pourraient en témoigner tous ceux qui viennent frapper à votre porte parce qu’ils savent que dans un monde marqué par la fragilité et la culture de l’instant vos communautés sont des lieux de paix et de stabilité où ils seront toujours accueillis, écoutés et respectés !
A la lumière de ce qui précède, laissez-moi vous le redire : votre présence est une chance pour notre Eglise !
+ Pascal Delannoy
Evêque de Saint-Denis-en-France