Conte de Noël - Deuxième dimanche de l’Avent : 4 décembre 2022 — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Conte de Noël - Deuxième dimanche de l’Avent : 4 décembre 2022

A l'occasion du temps de l'Avent et de Noël 2022, le service diocésain de la catéchèse vous propose un conte de Noël en 5 épisodes, correspondant aux 4 dimanches de l'Avent et à Noël. Retrouvez ici le 2ème épisode !

C’est le deuxième dimanche de l’Avent. Pendant qu’ils sont à la messe avec leur grand-père, Fanny et Marius remarquent que la deuxième grosse bougie de la couronne de l’Avent est allumée.

En sortant, Marius dit à Fanny :

- Tu as entendu ce qu’a dit le prêtre : « Préparez le chemin du Seigneur ». Il nous a expliqué que c’est à chacun de se préparer à la venue de Jésus. Tu as des idées, Fanny ?

- On pourrait commencer la crèche, répond-t-elle.

- On pourrait plus aider grand-père, en mettant le couvert par exemple.

- On pourrait essayer de moins se disputer.

- ça c’est dur ! Mais c’est le bon moment de s’y mettre, Jésus va nous aider.

Ce jour-là, Francès, comme tous les matins, descend tôt travailler dans son atelier pour fabriquer des santons. Un matin, il est en train de peindre le santon de la fleuriste quand il entend un bruit curieux, comme si quelqu’un frappait à la porte. Vue l’heure matinale il se dit : « J’ai dû rêver ! » Un soudain miaulement de César aurait dû attirer son attention. De nouveau, il entend : « Toc, toc, toc ! »

« Non, je ne rêve pas ! » se dit Françès, et il se dirige vers la porte, intrigué, se demandant qui peut bien frapper à la porte si tôt.

En ouvrant la porte, il réalise qu’il neige. Devant lui se tient une jeune femme enveloppée d’un grand manteau, la tête recouverte d’un foulard pour se protéger du froid et de la neige.

« Bonjour Francès » ! lui dit-elle avec un accent chantant lui rappelant sa Provence natale.

Il répond à sa salutation tout en se demandant intérieurement comment elle peut bien connaître son prénom et ce qu’elle vient faire chez lui si tôt.

Elle poursuit : « Je suis à la recherche de très beaux santons et j’ai entendu dire que vous êtes le meilleur santonnier de la région. »

Francès l’invite à entrer dans son atelier. Elle s’approche des santons exposés et les admire. « C’est vraiment ça que je cherche, dit-elle. Mes grands-parents sont en maison de retraite et je voudrais leur offrir une belle crèche quand j’irai les voir le jour de Noël. Je suis sûre qu’ils seront très contents. Est-ce que vous pourrez me faire, pour Noël, tous les santons que je voudrais ? Bien sûr il me faudrait Marie, Joseph et l’enfant Jésus, des bergers avec beaucoup de moutons, les mages avec une caravane de chameaux et aussi une maman avec son bébé, les grands parents, le mendiant, la boulangère… Tout en continuant son énumération, son regard est attiré par deux santons. « Tiens il y a une danseuse et un joueur de guitare. Je les voudrais bien aussi, s’il vous plait ! »

« Ces santons-là s’appellent Fanny et Marius. Ils représentent mes petits-enfants et je les ai fabriqués pour notre crèche familiale. » dit Francès.

La jeune femme sourit en insistant : « J’aimerais beaucoup qu’ils soient aussi dans ma crèche. Vous pourriez les accompagner d’un santon de Saint Nicolas qui est le protecteur des enfants. »

Quand la jeune femme a terminé la liste des santons qu’elle souhaite, Francès lui dit : « Je vais essayer mais je n’ai qu’une quinzaine de jours avant Noël, cela sera juste ! Je serai tellement content de participer à la joie de vos grands-parents. Je vais vous demander une faveur… »

A l’étage, les enfants ont entendu des voix venir du rez-de-chaussée. Il fait encore nuit et c’est inhabituel qu’il y ait du monde si tôt dans l’atelier ! Leur curiosité les pousse à descendre discrètement pour écouter à la porte.

A ce moment la jeune femme reprend la parole : « J’ai entendu du bruit. Ne serait-ce pas vos petits-enfants, la danseuse et le musicien qui sont déjà levés ? » Le grand-père qui n’a rien entendu, ouvre la porte qui mène à l’escalier. Quelle n’est pas sa surprise de trouver là Fanny et Marius, tout honteux d’être découverts !

La jeune femme ne leur laisse pas le temps de s’expliquer et leur dit : « Comme je suis contente de faire votre connaissance ! J’ai vu les santons qui vous représentent. Toi, Fanny, tu aimes beaucoup danser et toi, Marius, tu aimes jouer de la guitare, je crois. C’est magnifique ! Peut-être qu’un jour vous ferez un spectacle ! Ce serait super et je viendrais vous voir ! »

Marius prend alors la parole : « C’est qu’on devait faire partie d’un spectacle pour la réouverture de Notre-Dame, mais nos affaires de danse et la guitare ont été cassées par accident et nous sommes très tristes car sans elles on ne peut plus y participer.

- Je comprends votre tristesse, réplique la jeune femme, et j’espère vraiment que les choses vont s’arranger. Il faut toujours garder confiance ! C’est bientôt Noël, n’oubliez pas que c’est une fête joyeuse ! Allez prendre votre petit déjeuner pendant que je termine de parler avec votre grand-père. »

Les enfants partis, c’est le grand-père qui reprend la conversation interrompue :

« Avant l’arrivée des enfants, j’allais vous demander une faveur. Maintenant vous savez ce qui rend tristes mes petits-enfants. En échange de la commande de santons, pouvez-vous me faire la faveur d’apporter une belle tenue de danse et une guitare que je pourrais mettre au pied de la crèche et du sapin ? Ce serait une si belle surprise pour les enfants ! »

La jeune femme, très contente de cette complicité, accepte joyeusement ! « Je reviendrai chercher ma commande le jour de Noël avec cette surprise pour vos petitsenfants. Promis ! Mais promettez-moi que la crèche sera entièrement terminée ! Au revoir ! »

L’après-midi, les enfants se rendent avec le patronage à la basilique, voir la crèche qui y est installée. Ils prennent un petit temps de prière, et Fanny toute émerveillée par ce qu’elle voit demande dans son cœur à Jésus de la consoler de la perte de ses affaires de danse.

Cette semaine, Marius et Fanny se réjouissent particulièrement car le 8 décembre ils vont fêter Marie, l’Immaculée Conception, la maman de Jésus et la maman de tous les enfants du monde. Ils se souviennent qu’à cette occasion, lorsqu’ils habitaient Lyon, la tradition voulait que toute la ville entière soit illuminée. Chaque balcon brillait de mille feux, du feu des bougies installées ce soir-là.

Depuis le passage de la jeune femme, Francès redouble de travail. Il a tellement de santons à faire qu’il se demande si la commande sera prête à temps.

Rendez-vous dimanche prochain pour la suite du conte !