Le corbeau et le renard : produire local n’est pas une fable
Ecouter, avec persévérance, la Parole de Dieu !
Ce 18 février, après sept mois de voyage dans l’espace, un robot appelé « Persévérance » vient d’atterrir sur la planète Mars. Nous devinons que le nom donné à ce robot traduit la détermination des scientifiques, techniciens, chercheurs qui ont travaillé à sa réalisation sans que les difficultés ne viennent les décourager. La mission de ce robot est de permettre une meilleure connaissance de cette planète qui demeure mystérieuse. Dans ce but, et pour la première fois, ce robot est doté d’un micro pour capter d’éventuels bruits.
« Persévérance » : un mot qui nous parle durant ce temps de carême où nous sommes appelés à persévérer dans la prière, le jeûne et le partage fraternel. Nous ne cherchons pas à accomplir des exploits, mais à creuser en nous la soif de Dieu, le désir de le rencontrer et de l’aimer. Pour étancher notre soif, nous pouvons prendre le temps de nous abreuver à cette source qu’est la Parole de Dieu. Chaque jour de carême, avec persévérance, nous pouvons lire, méditer et prier la parole de Dieu. Par exemple en écoutant les textes de la messe quotidienne ou encore en lisant ou relisant un évangile du début à la fin. Quoiqu’il en soit, ouvrons grands ces micros que sont nos oreilles et notre cœur afin d’entendre ce que Dieu nous dit aujourd’hui, y compris quand sa Parole vient nous questionner, voire nous déranger.
Des catéchumènes, ces adultes qui se préparent au baptême, m’ont écrit pour demander à recevoir le baptême au jour de Pâques. Plusieurs me confient leur joie d’accueillir la Parole de Dieu. Elle leur permet de trouver, me disent-ils, la sérénité et la paix car cette Parole donne sens à leur vie. Elle leur permet de découvrir l’amour de Dieu et d’entendre son appel à aimer comme il nous aime. Ils découvrent que cet amour est plus fort que la mort et, qu’avec le Christ, rien de ce qui est donné par amour ne peut être perdu !
Parfois nous sommes saisis par le doute. Comme les disciples d’Emmaüs, nous ne comprenons plus le sens de ce que nous vivons. Dans ces moments-là, plus que jamais, persévérons dans l’écoute de la Parole de Dieu. Comme pour les disciples d’Emmaüs, la Parole de Dieu viendra réchauffer nos cœurs et nous permettra de reconnaître la présence du Christ, y compris au cœur des épreuves que nous vivons. Que ce carême nous permette de devenir des familiers de la Parole de Dieu. Accueillons-la avec persévérance durant 40 jours pour l’accueillir avec persévérance tout au long de nos vies !
+ Pascal Delannoy
Evêque de Saint-Denis
