Nous entrons en carême — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Nous entrons en carême

La fête de Pâques, pour tout chrétien de toute Eglise chrétienne, est la fête des fêtes et le cœur de notre foi : car « si le Christ n’est pas ressuscité, notre proclamation est sans contenu, votre foi aussi est sans contenu » (1 Co 15,14).

Le pape François nous le rappelle : « En parcourant le chemin du Carême, qui nous conduit vers les célébrations pascales, nous faisons mémoire de Celui qui nous a aimés "devenant obéissant jusqu’à la mort et la mort de la croix" (Ph 2,8) » [1].
Le mercredi 17 février 2021 est le jour des Cendres où nous entamons ensemble notre préparation. Avec Jésus, et à travers nos célébrations liturgiques, guidés et nourris de la Parole, fortifiés par le pain de vie, notre montée vers Jérusalem commence. Elle se fait à travers plusieurs étapes ou stations qui nous mènent vers le sommet de notre joie : la Pâque du Seigneur.
Avec les cendres l’homme exprime son malheur. « Me voici pareil à la poussière et à la cendre » (livre de Job 30, 19). La cendre est symbole du deuil et de la finitude de l’homme : « Tu es poussière, et à la poussière tu retourneras » (Gn 3, 19). Dans l’Eglise des premiers siècles, la cendre est devenue symbole de pénitence publique et personnelle pour quelqu’un qui a commis une grande faute. A partir du XIIe siècle, cette démarche pénitentielle a commencé à devenir liturgique et communautaire : les baptisés, en recevant la cendre, se reconnaissent pécheurs et s’engagent dans un élan de conversion durant le carême.
Notre carême ne ressemble pas à une autre démarche ou à un autre jeûne. Il est un esprit, une ambiance, une atmosphère unique et non pas des obligations, sachant que les obligations extérieures ont été allégées [2].

Nous donnons un vrai sens à notre carême

Par la prière quotidienne, personnelle et communautaire, qui est un dialogue avec le Père.
En se laissant toucher par l’écoute quotidienne de la Parole de Dieu,
Par la conversion du cœur, « raviver chaque jour les promesses de notre Baptême pour permettre au Christ de vivre en nous et de faire de chacun de nous un autre Christ » [3]. Cela se fait à travers une démarche de pénitence et de réconciliation.
Par le partage : « Supposons qu’un frère ou une sœur n’ait pas de quoi s’habiller, ni de quoi manger tous les jours ; si l’un de vous leur dit : « Allez en paix ! Mettez-vous au chaud, et mangez à votre faim ! » sans leur donner le nécessaire pour vivre, à quoi cela sert-il ? Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte » (Jacques 2, 15-17)
Nous sommes invités à aller à la découverte de la campagne de carême du CCFD - Terre solidaire [4], et à vivre des actions concrètes et communautaires de solidarité.
Par le jeûne, pour ceux qui le peuvent. Le pape François nous rappelle que « jeûner consiste à libérer notre existence de tout ce qui l’encombre, même de ce trop-plein d’informations, vraies ou fausses, et de produits de consommation pour ouvrir la porte de notre cœur à celui qui vient jusqu’à nous, pauvre de tout mais "plein de grâce et de vérité" (Jn 1, 14) : le Fils du Dieu Sauveur. » [5]

Un carême avec les catéchumènes

Jeûner et prier pour nos frères et sœurs qui se préparent à recevoir les sacrements de l’initiation chrétienne ou de l’illumination, étaient à l’origine de l’invention du carême. A la sainte nuit de Pâques, ces amis de Dieu vont recevoir le baptême, l’onction royale et participeront avec nous à la table du Seigneur.
D’ici le jour de Pâques, dans notre prière universelle le dimanche ou dans nos intentions de prière familiale, nous prions le Seigneur pour les catéchumènes de notre paroisse et de nos familles.
Nous concluons avec les paroles du pape François : « chaque étape de la vie est un temps pour croire, espérer et aimer. Que cet appel à vivre le Carême comme un chemin de conversion, de prière et de partage, nous aide à revisiter, dans notre mémoire communautaire et personnelle, la foi qui vient du Christ vivant, l’espérance qui est dans le souffle de l’Esprit et l’amour dont la source inépuisable est le cœur miséricordieux du Père. » [6]

Bon et saint carême à nous tous et toutes !

Georges Khamis,
délégué diocésain à la Pastorale liturgique et sacramentelle

[1] Message pour le carême, 12 février 2021
[2] Jeûne du mercredi des cendres et du vendredi saint, abstinence des vendredis de Carême.
[3] Catéchèse du pape François, 11 avril 2018.
[4] cf. https://40jourscontrelafaim.org/#no-back
[5] Message pour le carême, 12 février 2021
[6] Idem