Le corbeau et le renard : produire local n’est pas une fable
« Ni la mort, ni le péché ne sauraient nous arracher à l’Amour qui vient de Lui »
Frères et sœurs, je vous souhaite une joyeuse fête de Pâques !
Par sa mort le Christ a vaincu la mort, par sa mort et sa résurrection il ouvre pour tout homme le chemin d’une vie éternelle ! Telle est la bonne nouvelle de Pâques !
Cette année, encore, nous fêtons Pâques de manière inhabituelle. Ne pouvant célébrer la vigile pascale le samedi soir, nous nous sommes retrouvés au petit matin du dimanche, dans notre cathédrale et nos églises, alors qu’il faisait encore nuit. Durant notre marche matinale nous avons pris conscience que nous sommes le peuple qui marche dans les ténèbres. Pour éclairer sa route, celui-ci a besoin de la lumière du Christ ressuscité. Cette lumière, nous l’avons accueillie en allumant le feu pascal. Puis, pour signifier que par sa résurrection le Christ a vaincu définitivement les ténèbres du péché et de la mort, nous y avons allumé le cierge pascal, signe du Christ ressuscité, Lumière pour tout homme.
Depuis plus d’un an nous marchons dans les ténèbres. Ténèbres qui ont pour noms inquiétudes, angoisses, peurs alors que nous vivons une pandémie qui nous remet devant notre fragilité et le sens de notre vie. Nous ne sommes pas tout-puissants ! Malgré les progrès de la médecine, nous demeurons vulnérables. Au cœur de cette épreuve, nous reprenons conscience que nous avons besoin d’être sauvés. L’homme, livré à lui-même, ne peut trouver les chemins d’une vie qui réponde à ses aspirations les plus profondes et, notamment, son désir d’aimer et d’être aimé !
A Pâques c’est cette bonne nouvelle que nous proclamons : avec le Christ et grâce au Christ mort et ressuscité, nous pouvons entrer dans cette dynamique d’un amour qu’aucun obstacle ne pourra arrêter. Comme nous aimons le chanter : « Ni la mort, ni le péché ne sauraient nous arracher à l’Amour qui vient de Lui ». Cette bonne nouvelle transforme nos vies et nous fait vivre autrement. Au-delà des épreuves et des souffrances, elle nous donne joie et espérance.
Nous fêtons Pâques solennellement une fois par an, mais n’oublions pas que nous fêtons Pâques chaque dimanche en célébrant l’eucharistie. En quelque sorte c’est chaque dimanche que nous pourrions nous souhaiter les uns aux autres une bonne et joyeuse fête de Pâques !
+ Pascal Delannoy
Evêque de Saint-Denis en France
