Le corbeau et le renard : produire local n’est pas une fable
La conversion, un chemin de joie !
En avons-nous suffisamment conscience ? La conversion suscite la joie de Dieu ! Pour nous en convaincre, il suffit de relire la parabole du fils prodigue (Luc 15, 11-32) ou encore celle de la brebis retrouvée (Luc 15, 3-7).
Pourquoi une telle joie ? La parabole du fils prodigue nous en livre le secret : « Ton frère que voici était mort et il est vivant, il était perdu et il est retrouvé » (Luc 15, 32). Des mots très forts qui nous rappellent que si le péché nous plonge dans la mort, la conversion nous ramène à la vie !
La « grande » conversion, nous la vivons au jour de notre baptême. Avec le Christ nous mourrons au péché pour ressusciter avec lui à une vie nouvelle, une vie divine, une vie éternelle ! Désormais, toute la vie du baptisé sera un chemin de fidélité à Dieu et donc un chemin de conversion !
Ne réduisons pas la conversion à la victoire morale du bien sur le mal. Se convertir c’est bien plus que cela ! Se convertir, c’est vouloir ôter de nos cœurs ce qui nous empêche d’aimer comme le Christ ! Se convertir, ce n’est pas seulement éviter le mal, c’est chercher à faire le bien comme le Christ et avec le Christ ! Se convertir, c’est grandir dans la vie reçue au jour du baptême ! Se convertir, c’est laisser la vie divine se répandre dans nos cœurs !
Tout au long de ce carême, convertissons-nous !
Convertissons-nous en prenant le temps de reconnaître le péché qui alourdit nos cœurs et nos vies, non pas pour nous culpabiliser, mais pour en être libéré en recevant le pardon de Dieu dans le sacrement de réconciliation.
Convertissons-nous en prenant le temps d’entendre les appels à aimer comme le Christ, à regarder comme le Christ, à écouter comme le Christ, à agir comme le Christ, à pardonner comme le Christ !
Tout au long de ce carême, nous entendrons alors le Christ nous dire : « Je vous le déclare, c’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion » (Luc 15,7).
+ Pascal Delannoy
Evêque de Saint-Denis-en-France
