Comment sentir l'appel de Dieu ?

Dans le Nouveau Testament, Jésus, Fils de Dieu, dit qu’il est là non pour faire sa propre volonté mais celle de son Père. Quand il choisit ses compagnons de route, les Apôtres, l’Evangile nous dit qu’il part se retirer avant sur la montagne pour prier son Père. Ensuite, il appelle Simon, Pierre, Jacques, Jean et les autres… Ces hommes ne font pas que répondre à l’appel de l’homme Jésus, ils répondent à l’appel de Dieu. Nous pourrions citer bien d’autres exemples dans les Evangiles, où des hommes affirment tenir leur mission de l’appel de Dieu.

Tout baptisé est engagé dans ce même chemin ; celui de répondre à l’appel de Dieu. Le Concile Vatican II nous dit que tout baptisé est appelé par Dieu à la sainteté. Entendre l’appel de Dieu et y répondre ce n’est pas simplement sentir « quelque chose » au fond de soi, c’est permettre à l’Esprit de Dieu de déployer sa force en nous. Quand je ressens la présence de Dieu, j’entretiens une relation avec Dieu, je me laisse habiter par sa présence, j’écoute sa Parole et je réponds à son appel. Nous ne savons pratiquement rien du contenu de la prière de Jésus à son Père, mais nous trouvons à chaque page de l’Evangile l’accomplissement en acte de cette prière.

Le chrétien, à la suite du Christ, est engagé sur ce même chemin de foi : répandre et annoncer les merveilles de Dieu. Pour cela chaque chrétien doit « entretenir » en lui une relation d’intimité avec Dieu. C’est dans les mots de la prière, l’écoute patiente et quotidienne de la Parole que tout chrétien est invité à entendre Dieu lui parler. Dans la célébration des sacrements, Dieu manifeste aussi sa présence, notamment dans celui de l’eucharistie. La vocation du croyant est de répondre à l’appel de Dieu, d’annoncer parmi tous les hommes la présence de Dieu en son Fils Jésus Christ, par l’Esprit Saint. C’est ce que nous pouvons nous souhaiter les uns aux autre : écouter l’appel de Dieu dans ma vie et savoir y répondre de tout mon être et en toute liberté.
 

Père Frédéric Benoist

Extrait de la revue « les uns et les autres » N°247

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