Quel est le sens de l'Epiphanie ? — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Quel est le sens de l'Epiphanie ?

Matthieu, dans son Évangile (2,1-12) nous dit que les premiers adorateurs de Jésus sont les bergers, des personnes au ban de la société, puis les mages venus d'Orient, des païens.

N’est-ce pas cela le sens de l’Epiphanie : révéler que l’amour de Dieu est sans frontière et pour tous les hommes ? De nos jours les passionnés d’Etoile ne sont pas seulement dans des contrées lointaines. Ils sont parmi nous, des frères et des sœurs qui se sont éloignés de la foi, des demandeurs de fraternité, des migrants venus chercher une meilleure façon de vivre…
C’est un appel fort qui a jeté les mages sur la route et leur a fait abandonner des chemins familiers, au risque de découvrir des pistes nouvelles.
Dieu fait le premier pas. C’est lui qui "bouge" en premier, et c’est le sens de l’Etoile. C’est toujours Dieu qui prend l’initiative et qui s’offre à nous. C’est Dieu qui recherche l’amour des hommes parce qu’il a besoin d’eux. Il s’agit d’un appel infiniment respectueux. Dieu nous laisse libres ! Et ce sont tous les hommes qui sont appelés, et chacun a sa place dans la caravane des mages.
Dieu a besoin des païens, c’est ce que nous dit cet Evangile car ils n’ont pas la prétention de ceux qui « savent », les chefs des prêtres. Il y a là quelque chose de choquant : une fois informés de la naissance de Jésus, personne ne bouge. Le peuple de Dieu reste enfermé dans son aveuglement, alors que les rois mages poursuivent le chemin qui mène à Dieu.
Nous sommes, aujourd’hui, le peuple de Dieu. Nous avons reçu l’enseignement, les traditions, les Écritures, la liturgie. Nous nous réunissons entre nous, et sommes parfois certains d’être du bon coté, alors qu’autour de nous il y a de nombreux signes d’une recherche d’une nouvelle spiritualité, de nouvelles attentes. Les
chercheurs de Dieu croisent nos pas et nous interrogent.
Savons-nous les accueillir et nous mettre en marche avec eux pour aller à la rencontre du Seigneur, ou restons-nous à Jérusalem en regardant passer la caravane ?

Philippe Solignac,
diacre permanent